Isabelle Jobin et Gabrielle Tessier, les co-coordonnatrices générales du SPOT photographiées au bas de l’escalier patrimonial Saint-Joseph, au Vieux-Séminaire de Québec. Crédit photo Pascal Huot.
Isabelle Jobin et Gabrielle Tessier, les co-coordonnatrices générales du SPOT photographiées au bas de l’escalier patrimonial Saint-Joseph, au Vieux-Séminaire de Québec. Crédit photo Pascal Huot.

Le SPOT fait renaitre le parvis

Le choix du SPOT (Sympathique place ouverte à tous) est maintenant connu. Après le succès de Saint-Roch (2015), de Saint-Sauveur (2016) et du Vieux-Québec (2017), le comité organisateur a retenu le quartier de Limoilou pour l’édition 2018. C’est à l’Espace parvis de l’église Saint-Charles que se tiendront les festivités gratuites du 15 juin au 25 aout prochain.

Cette place publique éphémère est un projet des étudiantes et étudiants en architecture de l’Université Laval. Pour en savoir davantage sur ce projet qui souhaite mettre de l’avant le patrimoine architectural du site, nous avons rencontré les co-coordonnatrices générales du projet, Gabrielle Tessier et Isabelle Jobin, au Vieux-Séminaire de Québec qui abrite l’école d’architecture de l’Université Laval.

Le choix de s’installer sur la 8eavenue s’est imposé très rapidement dans le processus de réflexion, car « Limoilou, c’est un quartier dynamique. C’est un quartier qui est très communautaire, donc on trouvait ça intéressant d’y amener le SPOT », souligne avec enthousiasme Gabrielle Tessier.

Sa co-coordonnatrice, Isabelle Jobin, renchérit : « On était vraiment intéressé à aller là, car il y avait un désir de la population que le SPOT s’y installe. Et puis nous, on avait notre objectif d’avoir une église ». Ce projet est réalisé en partenariat avec l’Espace d’initiatives de l’église Saint-Charles, qui a déjà commencé à faire revivre le parvis de l’église ainsi que les terrains voisins du monastère des capucins.

Mise en lumière du patrimoine

En plus des activités qui étaient offertes dans les évènements précédents, dont les spectacles de musique, le populaire yoga et l’impro, cette quatrième édition dévoile l’ajout d’un volet humour. Les plus petits ne seront pas en reste, car des installations et un espace jeu pour les enfants sont prévus, ainsi que pour « les grands enfants » signalent avec humour Gabrielle Tessier.

Des conférences sont prévues dans le but de sensibiliser la population sur l’avenir des églises.

De plus, s’ajoutent à cette pléiade d’activités des animations liées à la thématique retenue, à savoir la valorisation du patrimoine. À ce titre, des conférences sont prévues dans le but de sensibiliser la population sur l’avenir des églises. Il s’agit d’un sujet très actuel, soutient l’étudiante en deuxième année en architecture Isabelle Jobin, qui souhaite « pousser les gens à réfléchir sur ce que l’on peut faire avec notre patrimoine et les enjeux pour les prochaines années ».

L’église Saint-Charles sera donc à l’honneur. Conçues par différentes firmes d’architecture, de design et des artistes de Québec et de Montréal, les installations du SPOT vont reprendre certaines formes du lieu de culte dans leur évocation directe ou indirecte. Si certains reprennent des éléments comme les vitraux, d’autres préfèrent l’allusion, exposant notamment l’idée de grandeur lors de la procession à l’autel.

Gabrielle Tessier explique que le SPOT souhaite « montrer aux gens comment reprendre contact avec le patrimoine bâti qui est juste à côté d’eux ». Elle ajoute que le parvis d’une église : « c’est comme un peu le cœur des villages. Tout le monde venait parler là le dimanche. Une journée sociale où tout le monde venait discuter. On veut retrouver cet esprit-là. Au SPOT, on pense que c’est vraiment un de ces aspects principaux, on veut que les gens viennent se rencontrer ».

[L’ensemble de la programmation sera dévoilé sous peu. Pour rester informé, visiter le https://www.spotqc.com/]

Pascal Huot

Ethnologue et photographe de formation, Pascal Huot jumèle ses deux passions en collaborant à de nombreuses publications, notamment comme photographe de presse au Journal de Québec. Il signe la rubrique «Monumental» dans Le Verbe depuis les débuts de l’aventure.