Un jour, j’ai demandé à un vieux monsieur : « Comment savez-vous si Dieu existe ou pas ? » Avec un sourire en coin, il a pris entre ses doigts un petit brin de gazon et il m’a dit : « Regarde ça ! Tous les scientifiques de la terre ne sont même pas capables de faire ça ! » Pas bête, le vieux monsieur !
Avoir une première connaissance de l’existence de Dieu n’est pas très difficile.
Imaginons qu’on découvre sur la face cachée de la lune une usine entièrement automatisée de téléphones « intelligents ». Est-ce qu’on va soudainement s’exclamer :
« Wow ! C’est incroyable ce que le hasard a fait ! » Surement pas ! D’une manière beaucoup plus rationnelle, on se dirait : « Hmm, j’imagine que des hommes sont venus ici construire cette usine. »
Ou encore, si on marche sur la plage et qu’on tombe soudainement sur un merveilleux château de sable. Allons-nous nous dire : « C’est incroyable ce que le hasard a fait avec le vent et l’eau » ? Eh bien non ! On va plutôt dire qu’une personne très intelligente et habile est surement passée par là.
Croire au hasard comme cause de tout ce qu’il y a de beau et d’organisé dans le monde, c’est au fond moins rationnel que penser qu’un être puissant et intelligent qu’on appelle « Dieu » soit derrière tout ça.
Alors, pourquoi, quand on observe une cellule, un arbre, un œil ou un homme, qui sont tous infiniment plus complexes qu’un château de sable ou un téléphone, dit-on que là, c’est complètement différent et que le hasard seul explique tout cela sans aucune intelligence ? Or, il est évident que la nature n’est pas une invention des hommes. D’où vient alors le monde qui nous entoure ? D’où venons-nous ?
Croire au hasard
Croire au hasard comme cause de tout ce qu’il y a de beau et d’organisé dans le monde, c’est au fond moins rationnel que penser qu’un être puissant et intelligent qu’on appelle « Dieu » soit derrière tout ça. Pourquoi ? Parce que tout ce qui possède un ordre complexe vient toujours d’une intelligence. Que ce soit un château, un téléphone, un roman ou un brin de gazon !
Par hasard, si je brasse un paquet de quatre cartes à jouer, il est possible qu’elles tombent en ordre : valet, dame, roi, as. Mais c’est là un ordre très simple. J’ai une chance sur 24 que cela arrive. Mais si je prends un paquet de cartes au complet, quelles sont les chances que toutes les 52 cartes tombent par hasard en ordre ?
C’est si peu probable que même si on arrivait à brasser très vite, disons une fois par seconde, il faudrait au minimum non pas 14 milliards d’années, mais 1 suivi de 50 zéros fois 14 milliards d’années pour en moyenne arriver à cette combinaison !
Mais, saviez-vous qu’un seul code d’ADN est comme un jeu composé de milliards de cartes ? Or, les scientifiques estiment à environ 14 milliards d’années l’existence de notre univers. C’est très, très, très peu de temps pour expliquer que le hasard puisse produire des ordres d’une telle complexité.
C’est, au fond, mathématiquement si peu probable qu’il est beaucoup plus rationnel de penser qu’il y a une autre cause à l’origine de toutes ces choses si belles que nous voyons.
En plus, selon les lois de la physique, mélanger augmente l’entropie et favorise la désorganisation. Bref, plus on brasse, moins on construit, plus on détruit !
Combien de temps nous faudrait-il pour mettre en ordre un jeu de cartes ? À peu près deux minutes si nous sommes assez rapides. Une intelligence peut faire en deux minutes ce que le hasard ne peut pas faire en 14 milliards d’années. En fait, on ne peut même pas être certain que cela se réalise en un nombre d’années impossible à imaginer, tellement il est plus grand que celui de l’âge approximatif de l’univers !
Le plus ne sort pas du moins
Si un adolescent laisse sa chambre à coucher dans le plus grand désordre le matin et qu’en arrivant de l’école, il la retrouve parfaitement propre et ordonnée, il ne se dira pas : « Comme je suis chanceux, j’ai laissé la fenêtre de ma chambre ouverte et le vent a tout plié mon linge et rangé mes livres en ordre alphabétique dans ma bibliothèque ! » Il va plutôt logiquement penser que sa mère qui l’aime beaucoup est passée par là, non ?
Tous ces exemples sont fondés sur une vérité à la base de toutes les sciences : tout effet doit nécessairement avoir une cause plus parfaite. C’est-à-dire que le plus parfait ne peut pas être produit par le moins parfait, ou dit plus simplement : le plus ne sort pas du moins.
Prenons d’autres exemples. Si quelqu’un entre dans sa maison et qu’il entend de la musique dans la chambre de son frère, alors il est certain qu’il y a une cause à la musique qu’il entend. Il ne pense pas que la musique apparait par magie. Même s’il ne voit pas de hautparleurs ou de musiciens, il sait que l’un ou l’autre de ces derniers est quelque part dans la maison.
Même chose si on voit un cadre suspendu au mur de la chambre d’un ami : on ne voit peut-être pas ce qui tient ce cadre au mur, mais on est certain qu’il y a quelque chose qui le fixe là. Peut-être un clou, une corde, de la colle, mais certainement quelque chose.
Ou encore, si on voit les aiguilles d’une montre bouger, on peut être certain qu’il y a un petit moteur de caché, car les aiguilles ne bougent pas par elles-mêmes. Enfin, si on voit de la lumière dans une pièce, il doit y avoir une source à cette lumière: une lampe ou le soleil. Bref, à tout effet il doit y avoir une cause, et ce, même si nos yeux ou nos autres sens ne voient pas cette cause.
Les lapins ne sortent pas des chapeaux
Mais il faut aller plus loin encore et voir que cette cause doit être supérieure à son effet.
Je m’explique. La lumière dans la pièce ne peut pas être plus lumineuse que la source de lumière. La lampe ou le soleil seront toujours plus lumineux que la pièce qu’ils illuminent. Sinon, on retombe dans la magie, dans des effets sans cause. Seul le supérieur peut expliquer l’inférieur. Les lapins ne sortent pas des chapeaux, il y a toujours un truc du magicien !
Si donc, je suis dans une pièce extrêmement lumineuse et que je vois seulement une ampoule de 30 watts, ce n’est pas que plus de lumière a jailli de nulle part, c’est certainement qu’il doit y avoir une autre source de lumière que je ne connais pas encore. Sinon, le plus sortirait du moins, et c’est aussi stupide que de dire que quelque chose ne vient de rien, que le lapin sort du chapeau. C’est la destruction de toute logique et de toute science.
N’est-ce pas étrange de penser qu’il aurait fallu moins d’intelligence pour créer l’univers qu’il n’en faut pour le comprendre ?
Si nous avons parfois l’impression que le plus sort du moins, c’est qu’il y a toujours d’autres causes que nous voyons mal. Un arbre sort d’une graine, mais pas seulement d’une graine ! Et si l’homme vient de la poussière d’étoiles, alors il ne vient certainement pas juste de la poussière d’étoiles non plus, tout comme un téléphone ne vient pas juste d’une machine et d’un peu de métal, mais a eu besoin de nombreux concepteurs, ingénieurs et designers pour que des machines puissent le fabriquer !
Mais quand je regarde la nature qui est si complexe et merveilleusement organisée, quand je regarde l’homme qui est vivant, conscient et intelligent, est-il rationnel de dire que tout ça ne vient de rien, que tout ça vient seulement du hasard et de la matière ?
Quoi ? L’ordre viendrait du désordre ? La vie viendrait du non-vivant ? La conscience et l’intelligence seraient issues de la matière qui n’est ni consciente ni intelligente ? N’est-ce pas étrange de penser qu’il aurait fallu moins d’intelligence pour créer l’univers qu’il n’en faut pour le comprendre ?
Plus fou que la magie
Dire une telle chose, c’est là affirmer que le plus viendrait du moins, que quelque chose viendrait de rien, que l’univers apparaitrait sans cause, comme par magie, comme un lapin qui sort d’un sac. Plus fou même que la magie, car au moins dans la magie, il n’y a pas rien, il y a un magicien !
Parler comme ça, c’est parler de manière irrationnelle et antiscientifique. Encore une fois, seul le supérieur peut pleinement expliquer l’inférieur. On ne le répètera jamais assez.
Il faut plus de foi pour être athée: il faut accepter de croire l’impossible !
On peut dire qu’on ne connait pas parfaitement la cause, mais on ne peut pas nier qu’il y a une cause et que cette cause doit être supérieure à ce qu’elle produit.
Or, Dieu, c’est justement cette cause que l’on connait imparfaitement certes, mais que l’on connait tout de même comme le concepteur à l’origine de tout l’univers, le grand artiste qui est plus vivant, plus conscient, plus intelligent et plus beau que toutes les œuvres qu’il crée.
Il y a plusieurs autres manières de découvrir que Dieu existe, et on pourrait prendre le temps de répondre à plusieurs bonnes objections. Mais, à la fin, on revient toujours à ce principe de base : tout effet doit avoir une cause supérieure, le plus ne sort pas du moins ou, comme disent les philosophes : l’être ne vient pas du néant. Et il ne faut pas un doctorat pour comprendre ça !
La position la plus logique
Dire que Dieu existe, ce n’est pas antiscientifique ou irrationnel, ce n’est pas une croyance du passé ; c’est au contraire la position la plus logique et intelligente que l’on peut défendre aujourd’hui et toujours. D’une manière, il faut plus de foi pour être athée: il faut accepter de croire l’impossible !
J’ai toujours été émerveillé du fait que, dans l’histoire et encore aujourd’hui, presque tous les plus grands penseurs et scientifiques ont reconnu l’existence de Dieu. Louis Pasteur disait : « Un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène ! »
Comme l’a dit Albert Einstein un jour : « Tout homme de science doit éprouver une sorte de sentiment religieux, parce qu’il ne peut s’imaginer qu’il est le premier à concevoir les faits incroyablement délicats qu’il observe. Dans l’univers inimaginable se révèle une intelligence infiniment supérieure. »
Quelques très grands scientifiques croyant en Dieu Nicolas Copernic (1473-1543) Héliocentrisme Galileo Galilei (1564-1642) Héliocentrisme, lunette astronomique Johannes Kepler (1571-1630) Héliocentrisme William Harvey (1578-1657) Fondateur de la médecine moderne Robert Boyle (1627-1691) Fondateur de la chimie moderne John Ray (1627-1705) Fondateur de la biologie moderne Isaac Newton (1642-1727) Mécanique classique, loi de la gravité Carl von Linné (1707-1778) Fondateur de la classification des plantes Alessandro Volta (1745-1827) Physicien, découverte des courants électriques André-Marie Ampère (1775-1836) Fondateur de l’électrodynamique Augustin Louis Cauchy (1789-1857) Le plus grand mathématicien du XIXe siècle Charles Darwin (1809-1882) Biologiste, théorie de l’évolution Julius Robert von Mayer (1814-1878) Physicien, thermodynamique Gregor Mendel (1822-1884) Fondateur de la génétique Louis Pasteur (1822-1895) Fondateur de la microbiologie Jean-Henri Fabre (1823-1915) Illustre entomologiste français William Thomson Kelvin (1824-1907) Fondateur de la thermodynamique James Clerk Maxwell (1831-1879) Travaux sur l’électromagnétisme Thomas Edison (1847-1931) Le plus prolifique des inventeurs, avec plus de 1200 brevets Max Planck (1858-1947) Fondateur de la mécanique quantique Robert Andrews Millikan (1868-1953) Physicien, photoélectrique, prix Nobel 1923 Alexis Carrel (1873-1944) Chirurgien, biologiste et prix Nobel de médecine. Guglielmo Marconi (1874-1937) Inventeur de la télégraphie sans fil, prix Nobel 1909 Arthur Eddington (1882-1944) Astronome, théorie de la relativité Georges Lemaître (1894-1966) Théorie du Bigbang Albert Einstein (1879-1955) Théorie de la relativité restreinte et générale Erwin Schrödinger (1887 –1961) Mécanique quantique Howard Hathaway Aiken (1900-1973) Informaticien, père du cerveau électronique Werner Heisenberg (1901 – 1976) Fondateur mécanique quantique Louis Leprince-Ringuet (1901-2000) Grand physicien et professeur de sciences Alfred Kastler (1902-1984) Physicien, optique et atomique, Nobel 1966 Hans Rohrbach (1903-1993) Célèbre mathématicien allemand Wernher von Braun (1912-1977) Ingénieur aérospatial, programme lunaire américain Charles Townes (1915-2015) Invention du laser Allan Sandage (1926-2010) Astronome, âge de l’univers Francis Collins (1950 - ...) Directeur Projet génome humain