C’est samedi soir. Il neige. Les enfants dorment. Parfait pour une soirée ciné! Si vous êtes comme mon mari et moi, cela peut parfois vous prendre tellement de temps à choisir le film à visionner – pas trop niaiseux, pas trop exigeant, pas trop long, pas trop quétaine – que la soirée passe sans que vous n’ayez appuyé sur « play ». Qu’à cela ne tienne! Grâce à cette liste de 20 films « chrétiens » faciles à trouver en ligne, vous pourrez faire éclater le maïs et fondre le beurre sans tergiversations.
« Chrétien » est entendu ici dans un sens plutôt large, d’où les guillemets. Les films listés (en ordre chronologique) peuvent donc parfois explorer les vertus et les croyances chrétiennes sans nécessairement être des pages d’Évangile.
Aussi, pour le plaisir, je me suis donné comme critère supplémentaire de ne pas sélectionner des films trop évidents (je n’ai pas besoin de vous citer les innombrables Passion du Christ, n’est-ce pas?). Ah, et j’imagine qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter que cette liste ne vise pas l’exhaustivité…
Bref, bon cinéma!
1. The Kid (Le Kid ou Le Gosse), Charlie Chaplin, 1921, 68 min., États-Unis
Résumé Charlot (Charlie Chaplin) tombe par hasard sur un nouveau-né abandonné dans la rue avec une note implorant quiconque le trouvera d’en prendre soin. Attendri en moins de deux par le bambin, le vagabond décide de le prendre sous son aile. 5 ans plus tard, le petit John est le comparse de Charlot dans la vie quotidienne et dans les petits crimes qu’il commet pour assurer leur survie. Un jour, les autorités découvrent que John n’est pas le fils légitime de Charlot et sont bien décidées à envoyer l’enfant dans un orphelinat…
Appréciation Ce premier long métrage de Chaplin mérite tout le succès qu’il a connu de sa sortie à aujourd’hui. D’abord, on a droit à la crème de la crème du génie cinématographique de Chaplin : jeu d’acteur, cascades, bagarres et péripéties scénaristiques sont au rendez-vous. Comme Charlot s’émeut devant le bébé dans ses langes, on est pris au cœur par ces deux marginaux qui s’entre-adoptent et s’aiment en père et fils. Un bel hommage aux « tout-croches » qui font comme ils peuvent! P.s. C’est quand, la dernière fois que vous avez donné sa chance à un film muet?
2. Going my Way (La Route semée d’étoiles), Leo McCarey, 1944, 126 min., États-Unis
Résumé Un jeune prêtre (Bing Crosby) est envoyé dans une paroisse pour succéder au vieux curé (Barry Fitzgerald) qui en avait la charge. Les défis sont nombreux : revitaliser la paroisse en déclin, attirer les jeunes bums à l’église, et par-dessus tout, éviter de bousculer le vieux p. Fitzgibbon qui est, avouons-le, plutôt vieux jeu… et soupe au lait.
Appréciation Ceux qui apprécient déjà la musique du crooner Bing Crosby seront heureux de découvrir ses talents d’acteur alors qu’il interprète l’espiègle p. O’Malley dans cette savoureuse comédie. La relation entre les deux prêtres, le jeune et le vieux, est tout à fait charmante, évoluant de la méfiance à l’amitié. La scène finale du film saura vous tirer une petite larme et vous donner envie de partager ce film avec tout le monde!
Distinctions Nommé dans 10 catégories au gala des Academy Awards (Oscars) en 1945, il remporte 7 prix dont : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur (Bing Crosby), Meilleur acteur dans un second rôle (Barry Fitzgerald), Meilleure chanson originale.
3. Roma città aperta (Rome, ville ouverte), Roberto Rossellini, 1945, 103 min., Italie
Résumé Nous sommes en 1944 alors que Rome est déclarée « ville ouverte » et que même les enfants organisent des actions de résistance. La Gestapo est aux trousses de Manfredi le communiste. Malgré ses différends fondamentaux avec le curé Don Pietro (un communiste et un prêtre!), leurs histoires se rencontrent et se lient à tout jamais lorsqu’ils sont arrêtés ensemble.
Appréciation Rossellini livre ici une histoire de guerre aussi déchirante que toutes les autres, mais exécutée avec une finesse rare. Cette pièce d’anthologie du cinéma raconte une histoire de résistance, de camaraderie, de grande liberté et… de martyre.
Distinctions Palme d’or ex æquo au Festival de Cannes de 1946.
4. It’s a Wonderful Life (La vie est belle), Frank Capra, 1946, 130 min., États-Unis
Résumé George Bailey (James Stewart) succombe au désespoir et décide de se suicider le soir de Noël. Toutefois, son ange gardien, Clarence (Henry Travers), intervient. Aurait-il vraiment mieux fallu que George Bailey n’ait jamais existé? Ils découvriront la réponse à cette question grâce à un brillant stratagème de l’envoyé de Dieu.
Appréciation Ce film est un incontournable du temps des fêtes, mais appréciable à l’année longue. Il nous sert des portions doubles d’espoir et d’espérance en plus de nous faire rire aux éclats à plusieurs reprises. Les échanges entre l’ange et Dieu le Père sont assez délicieux. Cela relève du défi de chasser les« poussières dans nos yeux » lors du dénouement.
Distinctions Nommé dans 5 catégories au Academy Awards (Oscars), dont Meilleur film, Meilleure réalisation et Meilleur acteur, le film remporte le prix pour la Meilleure avancée technique. En effet, c’est pour ce film qu’on a développé une méthode révolutionnaire pour simuler la neige sur les plateaux!
5. Monsieur Vincent Maurice Cloche, 1947, 110 min., France
Résumé Film biographique relatant la vie de saint Vincent-de-Paul (Pierre Fresnay) à partir de son arrivée à Châtillon. On y raconte les débuts de son œuvre en insistant sur sa relation avec les pauvres et ses contacts avec la royauté de l’époque.
Appréciation Visionner Monsieur Vincent est le meilleur moyen d’exciter la charité en votre cœur! Un film simplement, mais brillamment écrit, avec quelques répliques que l’on a envie d’apprendre par cœur. Ce film est un excellent outil pour apprendre à connaitre ce grand ami des pauvres que fut saint Vincent-de-Paul. Certaines scènes sauront même s’imprimer de manière indélébile en votre mémoire.
Distinctions Remporte le Grand Prix du cinéma français en 1947 et l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère en 1949.
6. Ladri di biciclette (Le voleur de bicyclette), Vittorio De Sica, 1948, 93 min., Italie
Résumé Dans une Rome de l’après Seconde Guerre mondiale, un père de famille pauvre est à la recherche de sa bicyclette qui lui a été volée. Accompagné de son fils Bruno, il est prêt à tout pour retrouver cette dernière, essentielle pour accomplir un travail qu’on vient de lui confier et dont le ménage ne peut pas se passer financièrement.
Appréciation Dans cette quête apparemment simple, mais pourtant laborieuse, Antonio Ricci veut absolument agir de manière honnête et juste, particulièrement sous le regard de son fils, Bruno. On admire la persévérance de cet homme qui tient à sa dignité, même dans la pauvreté. Avec lui, nous sommes déchirés devant l’ultime dilemme éthique qu’il rencontrera sur son parcours.
Distinctions Le film s’est vu décerner l’Oscar du Meilleur film étranger en 1950.
7. Le petit monde de Don Camillo Julien Duvivier, 1952, 110 min., France et Italie
(Je recommande aussi les autres films de la série!)
Résumé Rivalité est un piètre mot pour décrire la relation entre Don Camillo, le curé de Brescello, et Peppone, le maire du village. Leurs affrontements sont plus loufoques et flamboyants les uns que les autres; les coups volent bas et les répliques tonnent fort!
Appréciation Pour vous distraire et en rire un bon coup, la série Don Camillo est votre choix numéro 1! Peppone et le curé se détestent avec autant d’éclat qu’ils s’estiment dans le secret. Les scènes où Don Camillo s’entretient avec le Christ du maître-autel sont particulièrement délectables et rendent avec humour les racoins tordus de l’âme humaine!
8. Ben Hur William Wyler, 1959, 214 min., États-Unis
Résumé Nous sommes à Jérusalem, au 1er siècle, en plein cœur de l’empire romain. Messala, un tribun romain, condamne Ben-Hur, un prince juif qui fut jadis son meilleur ami, à l’esclavage. Péripéties, affrontements, horreurs et miracles s’enchaînent. Véritable héros, Ben-Hur pardonne au responsable de son malheur après avoir été témoin de la crucifixion du Christ.
Appréciation Vous avez vu ce titre être programmé 100 fois à la télé dans le temps de Pâques. Mais l’avez-vous déjà visionné attentivement? Réconciliez-vous dès maintenant avec les péplums en appréciant le meilleur qui n’ait jamais été réalisé (ouille, la grosse affirmation ici, mais j’assume!). Un vrai de vrai héros, en voulez-vous? En v’là! En bonus, je vous conseille d’aller lire la page Wikipedia de ce long métrage historique. Vous y apprendrez entre autres que la fameuse course de char fut l’objet de 78 jours de tournage et que plus de 15 000 figurants ont été sollicités en tout et pour tout. P.S. Ne faites pas l’erreur de substituer la version de 1959 par le pastiche très moche de 2016. Dans une recette, on ne remplace pas le sucre par du sable. C’est dit.
Distinctions En 1960, Ben Hur rafle une tonne d’Oscars, dont : Meilleur film, Meilleur acteur, Meilleur réalisateur, Meilleure direction artistique, Meilleure photographie, Meilleurs effets visuels, Meilleur montage, Meilleure musique de film… et alouette. Pas convaincus encore? Le film a aussi remporté les Golden Globes du Meilleur film dramatique et du Meilleur réalisateur.
9. A Man for All Seasons (Un homme pour l’éternité), Fred Zinnemann, 1966, 120 min., Grande-Bretagne
Résumé Ce film adapté de la pièce du même titre raconte l’histoire du martyre de saint Thomas More. Cet homme politique anglais fut nommé chancelier de son ami Henri VIII. Le roi se dressera toutefois rapidement en ennemi de More, puisque ce-dernier refuse, calmement mais ferment, de consentir à son remariage.
Appréciation Découvrez la figure de sir Thomas More, véritable incarnation de l’alliance entre justice et paix. Il aura donné l’exemple à toute personne de bonne volonté, en suivant ce que lui dictait sa conscience et les principes de sa foi. Vous serez étonnés par la droiture et la répartie de ce juriste et père de famille qui a marché paisiblement jusqu’à son martyr. Psst! C’est nul autre que le réputé Orson Welles (ostentatoirement maquillé pour l’occasion) qui joue le tortueux Cardinal Wolsey. À voir.
Distinctions En 1967, le film remporte les statuettes pour : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleur scénario adapté, Meilleure photographie, Meilleure création de costumes. Il est primé aux Golden Globes dans les catégories Meilleur scénario et Meilleur film et se voit décerner 4 prestigieux prix du British Academy Film Award.
10. Andreï Rublev Andreï Tarkovsky, 1966, 205 min., Union soviétique
Résumé Adaptation libre de la vie de l’iconographe Andreï Rublev, ce film nous plonge dans la Russie du 15e siècle. Divisé en 8 épisodes, on y suit le moine dans son pèlerinage vers la cathédrale de Moscou dont il a reçu le mandat de participer à sa décoration. Accompagné de son apprenti, il rencontre sur son chemin des événements qui viendront attaquer sa foi.
Appréciation Si vous n’êtes pas familiers avec l’univers cinématographique de Tarkovsky, soyez prévenus; il ne fait pas des films comme les autres. D’une puissance poétique rare, Andreï Rublev demeure chargé de mystère. Vous ne comprendrez pas tout et vous serez dépaysés. C’est pourquoi vous voudrez le revoir encore et encore. Un film méditatif incontournable.
Distinctions Le film remporte le prix FIPRESCI à au Festival de Cannes en 1969.
11. Fiddler on the Roof (Un violon sur le toit), Norman Jewison, 1971, 172 min., États-Unis
Résumé Tevye (Topol) est un laitier juif vivant dans la précarité. Père de 5 filles, il doit s’adapter à la volonté de ses trois aînées de se marier par amour, chacune avec un parti qui vient profondément confronter ses valeurs traditionnelles. Tevye étant un homme simple, mais croyant, il entretient un dialogue direct et constant avec Dieu. Une trame de fond tendue politiquement vient douloureusement interférer avec le destin de cette famille.
Appréciation Certainement le plus juif des films chrétiens, ou le plus chrétien des films juifs. (Ben quoi, Jésus n’était-il pas juif?) Je ne pouvais pas passer à côté de cette suggestion, car ce film est un de mes chouchous de tous les temps, et ce, même si c’est un film musical – genre que j’abhorre habituellement – . Je vous promets que vous vous attacherez en quelques instants à ce bon bougre de Tevye et je vous demande pardon à l’avance si vous avez des airs dans la tête pendant des mois. «If I were a rich man, daidle deedle daidle… » 🎶
Distinctions De ses nombreuses nominations aux Oscars, Fiddler on the Roof remporte entre autres en 1972 ceux de la Meilleure musique de film et de la Meilleure photographie. Il est sacré Meilleur film musical au Golden Globes et Topol s’y voit récompensé pour son rôle principal.
12. L’albero degli zoccoli (L’Arbre aux sabots), Ermanno Olmi, 1978, 170 min., Italie
Résumé Portrait de la vie quotidienne de paysans lombards du 19e siècle. Une véritable immersion, au fil des saisons, au cœur de la vie de quatre familles de métayers, de leur travail physique acharné, des fêtes et événements de tous acabits.
Appréciation Cette fiction filmée comme un documentaire (éclairage naturels, acteurs non-professionnels, etc.) prend son temps et nous invite à faire de même. On y découvre, à travers les tabliers tachés, les mains usées et les poches vides, la splendeur de la résilience, de la persévérance et de l’ardeur. Pour lire ma critique plus détaillée du film, publiée à l’origine dans notre numéro sur le Travail manuel, c’est par ici!
Distinctions Ce film s’est vu décerner la Palme d’Or du Festival de Cannes en 1978, et ce, par un jury unanime et complètement soufflé. Ce n’est pas rien!
13. Babettes Gæstebud (Le festin de Babette), Gabriel Axel, 1987, 102 min., Danemark
Résumé Deux vieilles filles, soeurs dont le père est un pasteur luthérien fondateur d’une communauté dans un petit village, vivent ensemble paisiblement. Un jour, à l’impromptu, elles doivent accueillir Babette, une réfugiée française, qui deviendra leur fidèle femme de maison pendant plusieurs années. Babette gagne un jour un gros montant à la loterie et décide de dépenser tout l’argent pour organiser un immense festin pour ses hôtes et leurs proches, venant ainsi chambouler les habitudes ascétiques de la communauté.
Appréciation Certaines analyses font un lien entre le festin cuisiné par Babette et le festin des noces de l’Agneau. Un film eucharistique, donc, pour les regards les plus attentifs! Outre cela, la beauté des images et le ton posé du film invitent à la contemplation. Vous ne perdrez pas votre temps dans la cuisine de Babette. Ceux qui, comme moi, jubilent devant les scènes culinaires au cinéma seront… rassasiés. Même les cinéphiles végétariens rêveront secrètement de goûter un jour à de la « caille en sarcophage » après avoir vu ce film.
Distinctions En plus d’avoir gagné l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère en 1988, Le festin de Babette est inscrit sur la liste des Canons de la culture danoise.
14. Francesco Liliana Cavani, 1989, 133 min., Italie et Allemagne
Résumé François est passé de fils de riche menant une vie mondaine à saint radicalement pauvre et fou amoureux de Dieu. Peu à peu, un nombre exponentiel de personnes veulent suivre son exemple et l’imitent. Bien sûr, le cheminement choisi par François ne se fera pas sans peine et sans combats.
Appréciation Mickey Rourke incarne brillamment un saint François qui, pour une fois, n’est pas dépeint de manière trop fleurie, mais plutôt virile. En effet, si les films de manquent pas sur cette figure immense du catholicisme, celui-ci est un des rares où les fioretti ne sont pas enrobés d’un romantisme indigeste. Plusieurs scènes marqueront votre imaginaire longuement.
Distinctions Le film a été nommé pour la Palme d’or du Festival de Cannes en 1989.
15. Le Seigneur des anneaux (trilogie), Peter Jackson, États-Unis La Communauté de l’anneau (2001, 178 min.), Les Deux Tours (2002, 179 min.) et Le Retour du roi (2003, 201 min.)
Résumé Détruire l’Anneau et par le fait même annihiler Sauron, son créateur : telle est l’incommensurable quête de Frodon le hobbit et de la Communauté de l’Anneau. (Essayez, vous, de résumer une histoire si complexe en 2 lignes!)
Appréciation Tolkien considérait lui-même Le Seigneur des anneaux comme une « œuvre catholique ». Y sont en effet déployées de manière prédominante toutes les vertus chrétiennes et tout le vice d’un monde déchu qui doit être sauvé. L’histoire entière a comme point central le combat entre le bien et le mal ; si ce n’est pas chrétien, ça…!
Distinctions Combinés ensemble, les 3 films ont reçu 17 Oscars et ont été nommés 30 fois dans des catégories aussi prestigieuses que variées. Nous n’en ferons pas la liste ici : Wikipedia est votre meilleur ami! Fait intéressant : le 3e opus de la trilogie est le film le plus oscarisé de tous les temps (ex aequo avec Ben Hur et Titanic!).
Sont disponibles en location sur YouTube : La Communauté de l’anneau Les Deux Tours Le Retour du roi #fantastique #héroisme #amitié
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16. The Incredibles (1 et 2) (Les Incroyables), Brad Bird, 2004, 155 min. et 118 min., États-Unis
Résumé Un couple de super-héros et leurs trois enfants tentent de vivre une vie banlieusarde normale, sans se faire remarquer. Toutefois, une série d’événements les poussent à se remettre en action pour sauver le monde.
Appréciation Ces deux films destinés aux enfants sauront les divertir (vraiment!) et plaire aux parents (vraiment!). Revêtant une profondeur surprenante entre deux pitreries, Pixar célèbre par la bande le mariage et la famille comme relevant de l’héroïsme. Les Incroyables offrent aussi de belles leçons d’humilité, de sacrifice, de charité. Écoutez, on ne peut pas demander mieux!
Distinctions Les Incroyables 1 remporte l’Oscar du meilleur film d’animation en 2010, alors que le 2 est aussi nommé dans cette catégorie en 2019.
17. Ostrov (L’Île), Pavel Loungouine, 2006, 112 min., Russie.
Résumé En pleine Seconde Guerre mondiale, le marin Anatoly se voit forcé par les Allemands à tirer à bout portant sur son capitaine. 30 ans après ce crime qu’il a commis, on retrouve Anatoly dans un monastère russe orthodoxe, menant une vie de grande pauvreté et de pénitence. Des gens de partout pélerinent pour aller à la rencontre de ce personnage unique – parfois tendre, mais souvent choquant – puisqu’il semble être doté de dons de prophétie et de guérison. Anatoly parviendra-t-il à faire la paix avec lui-même avant sa mort?
Appréciation Vous serez soufflés par la performance de Pyotr Mamonov en père Anatoly, véritable fou de Dieu qui se repent de son crime, plusieurs décennies après l’avoir commis. Prière du cœur, humilité, provocation, exhortation et pardon sont les ingrédients principaux de ce film aux images époustouflantes, tourné sur les rives de la mer Blanche.
Distinctions Film de clôture du Festival du film de Venise en 2006. La même année, il mérite le Nika Awars et le Golden Eagle Award pour le meilleur film Russe.
Le film est disponible sur YouTube #drame #guerre #viemonastique #orthodoxie
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18. Gran Torino Clint Eastwood, 2008, 112 min., États-Unis
Résumé Walt Kowalksi est un vétéran de la guerre de Corée, isolé, irritable, hostile et pire encore. Il devient veuf après 50 ans de mariage, ce qui lui fait perdre foi et espérance d’un seul coup. Kowalski est raciste et il est dérangé par le fait que ses voisins soient des immigrants d’origine asiatique. Un soir, il pince son jeune voisin Thao, poussé par un gang de rue, en train d’essayer de voler sa précieuse Ford Gran Torino 1972. À partir de cet événement, tout changera dans le voisinage… et dans le cœur de Walt.
Appréciation La vie dépeinte dans Gran Torino n’est ni merveilleuse, ni juste. C’est une vie violente où les fusils et les injures ont leur place. C’est pourquoi il est probablement aussi émouvant de voir le cœur du colérique Walt se décrisper jusqu’à l’amour. Vous ne verrez pas le dénouement venir et il vous saisira assurément, puisqu’il devrait vous faire penser à une certaine scène s’étant déroulée il y a plus de 2000 ans sur le mont Thabor…
Distinctions Gran Torino obtient le César du meilleur film étranger en 2010.
19. Up (Là-haut), Pete Docter et Bob Peterson, 2009, 96 min., États-Unis
Résumé Monsieur Carl Fredricksen est un vieux veuf rabougri. Un jeune scout, Russell, le sortira de sa torpeur. Ensemble, ils réaliseront un rêve de longue date de l’octogénaire : se faire explorateur. Pour se faire, ils attacheront la maison de ce dernier à des milliers de ballons gonflés à l’hélium dans le but de se rendre en Amérique du Sud.
Appréciation Cette histoire d’amitié intergénérationnelle entre Carl et Russell vous prendra aux tripes, pendant que vos enfants seront fascinés par leur loufoque entreprise. Up est aussi une ode à l’amour conjugal et une belle leçon d’abandon, une part difficile du deuil de l’être aimé. Vous rirez, c’est garanti, et vous lutterez contre la boule dans votre gorge (surtout lors de cette fameuse séquence rétrospective de la vie commune de M. Fredrickson et son épouse… snif!).
Distinctions Cet incontournable de Pixar a remporté de très nombreuses distinctions, desquelles on retient l’Oscar et le Golden Globes pour le Meilleur film d’animation.
20. Des hommes et des dieux Xavier Beauvois, 2010, 120 min., France
Résumé Basé sur une histoire vraie, le film nous transporte dans le monastère de Tibhirine, en Algérie, en 1996. On accède à la vie quotidienne des moines, mais aussi à la tension croissante à cause de la guerre civile qui bat son plein. Doivent-ils fuir le monastère ou rester sur place afin de continuer d’épauler les villageois qui ont besoin d’eux? Les moines seront finalement enlevés et assassinés par des terroristes.
Appréciation Il s’agit d’un film réaliste dont l’esthétique ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis. La prière et la vie fraternelle sont bellement filmées et les moines sont tous incarnés avec brio par des acteurs de talents. L’histoire vraie de ces martyrs vaut la peine d’être connue et je ne saurais trop recommander le visionnement de ce film sensible et réussi.
Distinctions Au Festival de Cannes de 2010, le film se mérite entre autres le Grand prix du jury et le Prix du jury œcuménique. Il remporte également 3 Césars (sur 11 nominations), dont celui du Meilleur film, en plus de nombreux autres prix.
Noémie est mère de 4 enfants. Dans son ancienne vie, elle a complété une maitrise en cinéma à l’Université de Montréal. Ses recherches portaient sur les films réalisés par les religieuses au Québec. Elle a préalablement réalisé deux courts métrages documentaires ayant voyagé plus qu’elle-même. Elle siège sur notre conseil éditorial.
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