Là, c’est urgent. Pas de niaisage. À l’heure où la France est en plein débat sur la question du délit d’entrave numérique, le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette légifère en accéléré! Allez, pas de nouveau projet de loi – ça prend trop de temps – on va en amender un existant.
La cause de cette presse? Les mautadits manifestants « anti-choix ». Eux autres! Des vrais p’tits voyous.
Tellement qu’ « en février 2016, la députée péquiste Carole Poirier avait dévoilé le projet de loi 595, destiné à aménager une zone permettant aux anti-choix d’ ‘exerce[r] leur droit de manifester’ aux abords des établissements publics ou privés où se pratiquent des avortements, tout en les empêchant ‘d’interpeller, d’importuner, d’injurier, de menacer, d’intimider ou de tenter d’intimider’ les patientes et les employés », nous rapporte-t-on dans Le Devoir cette semaine.
La photo qui accompagne l’article met de l’avant de féroces vieilles dames, armées de…. chapelets. Attention les amis, ça va barder. Se ramasser un chapelet par la tête – ou une bouteille d’eau bénite – ça fait mal pis pas qu’un peu. Y’a pas que les pitbulls qui terrorisent notre gouvernement.
Bon, c’est vrai que le quotidien ne précise pas quels précédents justifient cette mesure d’urgence du docteur Barrette. Mais ce n’est pas nécessaire! L’opinion publique est convaincue du bien-fondé de ce projet de loi.
Invoquera-t-on le droit de manifester? Parez-vous à tout, monsieur Barrette a prévu le coup.
Parez-vous à tout, monsieur Barrette a prévu le coup. Invoquera-t-on le droit de manifester? Il a déjà planifié de copier la loi de la Colombie-Britannique, qui elle, a passé le test de la Charte des droits et libertés, héritage du père de l’autre.
Pour connaître personnellement des anti-choix (on parle bien d’anti-choix), je peux confirmer que ces bêtes assoiffées de sang n’attendent que le moment propice pour se jeter sur leur proie et l’humilier publiquement. Pas question de lui poser des questions gentiment ou de lui offrir de l’aide! Pas de temps à perdre : il faut l’assommer à la mode inquisitrice, le tout arrosé à la sauce croisade traditionnelle.
Dans ces circonstances, nous ne pouvons qu’être immensément redevables à un tel héros de la sécurité publique, notre ministre de la Santé, qui a à cœur l’intégrité physique et morale de tous ses citoyens…
…ou presque tous ses citoyens.