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Illustration: Le Verbe/Marie-Hélène Bochud

5 bonnes idées selon Charles De Koninck

Un texte de Maxime Valcourt-Blouin

Voici une sélection de principes éducatifs édictés par l’un des philosophes québécois les plus importants du 20e siècle, Charles De Koninck.

1- Éduquer pour faire des humains

L’éducation compte parmi les biens les plus fondamentaux que recherche l’enfant. Cette primauté de l’éducation ne s’explique pas uniquement par le fait que l’être humain a besoin d’elle pour être heureux et libre; elle trouve son fondement dans la nature même des choses.

D’après Charles De Koninck, la nature elle-même, dans son labeur constant d’engendrement de nouveaux êtres vivants, ne vise pas simplement à la reproduction et à la préservation de l’espèce humaine. Elle vise d’abord et avant tout à ce que les êtres humains parviennent à leur réalisation pleine et entière, à ce qu’ils deviennent des humains au sens plénier du terme. Cela n’est possible que par l’éducation.

2- C’est l’heure de faire vos devoirs… parentaux!

Il ne faut jamais négliger que les parents ont des devoirs essentiels à l’égard de l’éducation de leurs enfants. Charles De Koninck déplorait dans son temps que plusieurs adultes se retrouvaient avec des enfants sans avoir une connaissance suffisante sur comment il faut les éduquer.

Or, l’enfant doit apprendre de ses parents, avant même d’intégrer l’école, à aimer sincèrement ce qui est bon et à rejeter ce qui est mauvais, ainsi qu’à avoir une affectivité saine et harmonieuse. Il était à son avis vain d’espérer que l’école vienne réparer ce qu’une mauvaise première éducation faite par les parents a gâché.


Ce texte est tiré du numéro Éducation du magazine Le Verbe, automne 2019. Pour consulter la version numérique, cliquez ici. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici.


3- La liberté de la famille: non négociable

Si l’on admet que l’éducation est d’une importance capitale et que celle-ci est d’abord le fruit des parents, on en conclut logiquement que la famille doit toujours jouir des droits et de la liberté nécessaires pour exercer sa tâche éducative dans le respect des consciences.

Le respect de la conscience des parents et le refus catégorique de leur faire violence allaient si loin chez Charles De Koninck qu’il affirmait, dans un Québec encore très majoritairement catholique, que des parents agnostiques ou encore athées avaient non seulement le droit, mais même le devoir moral d’offrir à leurs enfants une éducation selon leur conscience – et que l’État devait leur fournir les moyens de cette éducation.

4- Un bon maitre (ou une bonne maitresse…)

Le maitre – tout maitre – joue un rôle déterminant dans la formation de la personne humaine. De plus, ce qui nous est enseigné plus jeune reste très longtemps imprimé en nous et il peut être très difficile d’en déroger par la suite. D’où l’importance capitale de choisir de bons maitres, qui nous guident vers ce qui est vrai et vers ce qui vaut universellement.

À cet égard, le magistère de l’Église, «Mère et maitresse», est particulièrement précieux, car son enseignement guide tout le processus d’initiation de l’être humain vers les vérités les plus importantes. Son magistère protège les élèves en les aidant à choisir de bons maitres en ces matières et protège les maitres eux-mêmes de l’erreur lorsqu’ils acceptent son enseignement.

5- Les humanités pour gagner les combats d’idées

L’éducation aux humanités n’est pas étrangère à la vie libre en société. Notre vie sociale et politique n’est pas indifférente aux idées que nous véhiculons dans ces matières, et il faut toujours y porter une attention particulière.

D’après Charles De Koninck, qui vécut durant la Seconde Guerre mondiale, il ne fallait pas s’imaginer que la victoire des armes contre les gouvernements totalitaires nous préservait de perdre un jour contre eux une autre guerre: la guerre des idées. Il demeure toujours possible d’assimiler ce que les mouvements à l’origine de ces gouvernements ont de plus pernicieux, et le champ de bataille où a lieu cette autre guerre est non pas les tranchées, mais les écoles, les collèges et les universités.


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