Trois Fontaines
Photo: Gianna Bonello

Trois Fontaines: des apparitions qui annonçaient l’Assomption

Le 9 décembre 1949, un homme remit au pape Pie XII un message secret de la Vierge. Immédiatement après, il lui donna aussi un poignard sur lequel est gravé Mort au pape!

— Voici très Saint-Père l’arme avec laquelle j’avais l’intention de vous assassiner.

— En me tuant, lui répond Pie XII, tu aurais simplement donné un martyr de plus à l’Église, et au Christ une victoire de l’amour. Mon fils, le meilleur pardon est le repentir.

Cet assassin manqué est Bruno Cornacchiola, né le 9 mai 1913 et mort le 22 juin 2001. Il est un employé des tramways, militant communiste, protestant radical et anticatholique acharné. Il est néanmoins marié à une pieuse femme catholique, Yolanda, qui prie pour sa conversion. Elle a même réussi à le convaincre au début de leur mariage de faire avec elle la dévotion des neuf premiers vendredis du mois en l’honneur du Sacré-Cœur.

Le samedi 12 avril 1947, Bruno – alors âgé de 33 ans et père de trois enfants – décide d’amener ses enfants au bord de la mer à Ostie, en Italie. La famille rate le train et décide plutôt de passer la journée près de la gare sur la colline verdoyante Tre Fontane, près d’une ancienne abbaye trappiste en banlieue de Rome.

La tradition rapporte qu’en ce lieu l’apôtre saint Paul a été martyrisé sous l’empereur Néron. On raconte que sa tête, tranchée par l’épée et tombée à terre, fit trois rebonds et fit jaillir miraculeusement trois sources d’eau. Voilà pourquoi le lieu fut appelé «Trois Fontaines». Mais malgré ce passé glorieux, au début du siècle, le secteur est presque abandonné et à éviter, puisqu’il est devenu le repaire des délinquants et des prostituées.

Belle Dame! Belle Dame!

Alors que ses enfants jouent à la balle, le père est en train d’écrire un discours qu’il doit prononcer contre la théologie mariale catholique. Il cherche à démontrer que Marie est entachée comme tout le monde du péché originel, qu’elle n’est ni Vierge ni montée au ciel avec son corps. Sa foi protestante lui inspire en horreur la Sainte Vierge et encore plus le Saint-Père, qu’il considère comme un dictateur responsable de tous les maux du monde. Il a même déjà acheté un poignard dans le but explicite de l’assassiner.

Autour de 14 h 30, les enfants perdent leur balle et tous se mettent à la chercher. Le père trouve bientôt son fils Gianfranco (4 ans) à genoux devant une petite grotte, les mains jointes en prière, fixant l’intérieur de la grotte et s’exclamant avec un large sourire: «Belle Dame! Belle Dame!»

«Qu’est-ce que tu dis?» demande le père tout étonné. Et voilà que sa fille Isola (10 ans) s’approche et tombe à genoux à son tour, à la droite de son frère. Puis, c’est au tour du troisième, Carlo (7 ans), de tomber lui aussi sur ses genoux. Tous ont le regard rivé dans la même direction et disent en chœur: «Belle Dame! Belle Dame!»

Le père perd patience. Il pense que ses enfants lui jouent un mauvais tour. «C’en est trop! Toi aussi, Carlo, tu te moques de moi!» Bruno tente alors de soulever ses fils et sa fille de terre, mais ils sont devenus si lourds qu’il est impossible de les bouger.

La peur commence à l’envahir, d’autant plus que ses enfants semblent possédés, les pupilles de leurs yeux dilatées. Bruno s’écrie: «Qui que tu sois, même un curé, sors d’ici!» Il décide alors d’entrer dans la grotte, mais ne voit rien de prime abord. Croyant à la présence d’esprit mauvais, il prie: «Seigneur, sauve-nous!»

Je suis la Vierge de la Révélation

Soudainement, c’est la grande révélation! Bruno raconte: «Je vis inopinément deux mains toutes blanches en mouvement vers moi et les sentis m’effleurer le visage. J’eus la sensation qu’on m’arrachait quelque chose des yeux. J’éprouvai en cet instant une douleur certaine et je restai dans l’obscurité la plus profonde.»

Trois Fontaines
Photo: Wikimedia

Une grande lumière ainsi qu’une odeur suave inondent alors toute la grotte. «À ce moment-là, je ne voyais plus ni la cavité ni ce qu’elle pouvait contenir, mais je fus saisi d’une joie extraordinaire.» Bruno voit alors une très belle jeune femme dans une lumière dorée. Son visage est doux, mais triste. Elle est vêtue d’une tunique blanche, d’une ceinture rose et d’un voile vert qui recouvre ses cheveux noirs. Dans sa main droite, elle tient un livre gris.

La belle Dame lui tend ce livre et lui dit: «Je suis celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation. Tu me persécutes: arrête maintenant! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la Terre. La promesse de Dieu est et reste immuable: les neuf vendredis du Sacré-Cœur, que tu as observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de l’erreur, t’ont sauvé!»

Bruno explique lui-même le sens de ces paroles dans le contexte: «J’avais avec moi la Révélation, la Bible, et j’avais cherché à montrer dans ma conférence que la Vierge n’était pas dans la Révélation, et que ce n’était pas vrai qu’elle était Vierge. Alors elle m’expliqua pourquoi elle est la Mère de Dieu, pourquoi elle est immaculée, pourquoi elle est toujours Vierge, pourquoi elle est montée au ciel en son Assomption.»


Celle qui nous révèle le Fils

Ce titre de Vierge de la Révélation peut être entendu dans un double sens. D’une part, la Vierge de la Révélation, c’est-à-dire la véritable Vierge dont parle la Bible, est celle dont parle l’Église catholique, qui possède le charisme d’interpréter authentiquement les Écritures saintes. Ses privilèges, comme sa Maternité divine, sa Virginité, son Immaculée Conception ou son Assomption, ne sont pas des «ajouts» de l’Église, mais de véritables approfondissements et développements de l’unique Révélation publique de Dieu. D’autre part, la Vierge de la Révélation est celle qui nous révèle elle-même son Fils. Elle nous le fait connaitre et aimer comme le Fils du Père dans l’Esprit Saint, comme le glorieux, victorieux et miséricordieux sauveur de l’humanité. En effet, qui mieux qu’une mère peut nous parler de son Fils?


Pour ceux qui ne croient pas

La Vierge indique ensuite à Bruno qu’il rencontrera un prêtre pour le guider. Elle lui livre un message secret pour le pape et l’avertit de ne pas se décourager, car de nombreuses personnes refuseront de le croire. Elle demande enfin que l’on récite le rosaire pour la conversion des pécheurs et l’unité de tous les chrétiens. «Avec cette terre de péché, j’opèrerai des miracles éclatants pour la conversion des incroyants.»

Une fois l’apparition terminée, Bruno grave sur le mur de la grotte avec son canif ces mots que l’on peut encore lire aujourd’hui: «Le 12 avril 1947, ici dans cette grotte, la Vierge de la Révélation est apparue au protestant Bruno Cornacchiola et à ses enfants, et celui-ci s’est converti.» Les quatre visionnaires récitent ensuite un Je vous salue, Marie,mais Isola doit apprendre cette prière à son père, qui l’ignore. Bruno témoigne: «Ainsi, de féroce ennemi de l’Église, j’en suis devenu un ardent défenseur.»

Cette révélation et conversion n’est pas sans rappeler celle de saint Paul sur le chemin de Damas: «Soudain, une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté. Il fut précipité à terre; il entendit une voix qui lui disait: “Saul, Saul, pourquoi me persécuter?”» (Ac 9,3-4). Comme Paul, Bruno était un violent persécuteur de l’Église, mais il s’est ensuite brusquement retourné pour devenir l’un de ses apôtres les plus zélés!

«Votre pensée vous a égarés loin de Dieu; une fois convertis, mettez dix fois plus d’ardeur à le chercher» (Ba 4,28).

Un message de conversion

Bruno a fidèlement noté dans son journal le message que la Vierge lui a transmis en ce jour mémorable. En voici quelques extraits:

«Sois toujours obéissant et laisse tout de suite la voie que tu as prise et reviens dans l’Église qui est la vérité. Alors tu trouveras paix et salut. Mon fils, hors de l’Église fondée par mon Fils Jésus, il y a ténèbres et perdition. Retournez à la source pure de l’Évangile, qui est la véritable voie de la foi et de la sanctification.»

«Priez pour que règne l’unité de tous les chrétiens dans l’Église fondée par mon Fils.»

«Ne sortez pas de l’Église! Celui qui s’y trouve par grâce, qu’il reste dans l’Église. Celui qui est au-dehors, qu’il y entre par grâce!»

«Appelez-moi Mère, car je suis Mère. Je suis l’aimante de la Trinité divine, qui attire les hommes au salut.»

«Qu’on prie beaucoup et qu’on récite le rosaire quotidien pour la conversion des pécheurs, des incrédules et pour l’unité des chrétiens. Les Ave Maria que vous dites avec foi et amour sont autant de flèches d’or qui rejoignent le Cœur de Jésus.»

«Priez et faites pénitence! Aimez-vous, exercez le pardon les uns envers les autres. Rappelez-vous toujours que la pénitence la plus efficace et la plus puissante, c’est l’amour les uns pour les autres.»

Une hallucination?

Les jours suivants, Bruno est pris de doute, d’angoisse, de tristesse et même de pensées suicidaires. Mais il se dit: «L’apparition dont j’ai bénéficié a été trop céleste et le bonheur trop paradisiaque pour que cela puisse provenir d’une hallucination.» De plus, il y a ses trois enfants qui ont vécu la même expérience et qui confirment son authenticité. Heureusement, vers la fin du mois d’avril, Bruno rencontre le prêtre que lui avait indiqué la Sainte Vierge, et celui-ci l’aide à se sortir de sa torpeur.

Le 6 mai au soir, Bruno retourne à la grotte et la Vierge lui apparait une seconde fois dans une somptueuse lumière. Le lendemain, il abjure ses hérésies et confesse la foi catholique en présence de sa femme.

Le 30 mai, une troisième apparition se produit. Elle lui dit: «Va chez mes très chères filles, les Pieuses Enseignantes Filippini, et dis-leur de prier pour les incrédules du quartier.» Quelque temps plus tard, il fonde SACRI, une association de fidèles pour la prière et l’évangélisation qui regroupe rapidement plus de 5000 personnes de tous les continents.

Le récit de cette apparition commence à se propager. La police interroge le père et les enfants séparément, mais leurs témoignages concordent parfaitement. Deux officiers sont envoyés à la grotte pour assurer l’ordre des pèlerins, qui commencent à affluer. De nombreuses guérisons miraculeuses se produisent, souvent au contact de la terre de la grotte. Elles sont rapidement confirmées par des médecins compétents et impartiaux.

Reconnaissance de Pie XII

Le 5 octobre, Pie XII, ayant entendu parler de l’apparition, bénit en pleine place Saint-Pierre une statue de la Vierge en bois et l’envoie à la grotte, où elle se trouve toujours. Il faut savoir qu’en 1937 la Sainte Vierge était déjà apparue dans cette grotte à une jeune fille et lui avait dit: «Dans dix ans, j’apparaitrai à nouveau dans cette grotte à un incroyant, un ennemi de l’Église et du pape.» Cette jeune fille avait communiqué à Pie XII, alors Secrétaire d’État du Vatican, ce qu’elle avait vu et entendu!

Trois Fontaines
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Deux ans plus tard et un an avant la proclamation du dogme de l’Assomption, le 9 décembre 1949, Bruno rencontre enfin le pape et lui remet son message de la Vierge demeuré secret jusqu’à ce jour. À la suite de cette rencontre et après une enquête rigoureuse du Vatican, le culte public de la Vierge de la Révélation est officiellement autorisé par le pape. Le 9 juillet de la même année, les franciscains deviennent les gardiens du sanctuaire. Des foules d’Italiens et d’étrangers de toutes les nations y convergent.

Il y aura plusieurs autres rencontres entre le Saint-Père et le visionnaire. Bruno aura aussi des échanges avec les papes Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II. Ce dernier lui dit: «Je suis content de vous voir. Maintenant, vous êtes obligé de devenir un saint!»

Le jour anniversaire des 33 ans de l’apparition, le 12 avril 1980 pendant la messe, précisément de 17 h 50 à 18 h 20, de nombreux pèlerins voient le soleil danser dans le ciel, comme à Fatima en 1917. Plusieurs témoins affirment aussi avoir vu la Vierge couronnée d’étoiles, le Christ assis sur un trône et une colombe lumineuse.

Le 23 février 1982, un phénomène similaire se produit au sanctuaire, mais cette fois devant plus de 10 000 personnes qui étaient en prière à la grotte! Le soleil tournoyait et changeait de couleur dans le ciel. Le provincial des marianistes de Rome est présent à ce grand miracle.


Vierge de l’Apocalypse 

La Vierge de la Révélation, qui apparut en 1980, est couronnée d’étoiles, comme au chapitre 12 de l’Apocalypse: «Un grand signe apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement.» Selon la tradition, il s’agit de notre enfantement spirituel qui est décrit dans ce passage. Marie a en effet enfanté dans la joie le Christ immaculé à la vie humaine, mais c’est dans les douleurs qu’elle enfante l’humanité pècheresse à la vie divine.

Étymologiquement, «révélation» vient du grec apocalypsis. La Dame qui apparut à Bruno est donc aussi la Vierge de l’Apocalypse. En effet, elle lui révéla de nombreux messages sur l’avenir du monde et de l’Église qui sont des avertissements maternels et mystérieux semblables à ceux contenus dans le dernier livre de la Révélation.

Ainsi, lors de sa première apparition, la Vierge dit à Bruno: «Le mal s’organisera et augmentera dans le monde. Dans les lieux, les ermitages et les couvents, le monde entrera aussi. Restez fidèles aux trois points blancs: l’eucharistie, l’Immaculée, le pape. L’Église deviendra veuve à cause des persécutions. Il y a beaucoup de mes fils prêtres qui se videront de l’Esprit. Les hérésies augmenteront, les erreurs entreront dans les cœurs des fils de l’Église. Il y aura des confusions spirituelles, il y aura des confusions doctrinales, il y aura des scandales, il y aura des luttes dans l’Église à l’intérieur et à l’extérieur.»


Le Catéchisme de l’Église catholique nous enseigne lui aussi qu’«avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le “mystère d’iniquité” sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair. […] L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection» (CEC, no 675).

À ce sujet, Bruno écrit toutefois avec confiance et fermeté: «La Vierge me dit que l’Église souffrira beaucoup pour tout ce qui se passe dans le monde. Et que toute l’humanité court de grands périls à cause des guerres. Mais, selon la Vierge, nous devons garder l’espérance du salut. Comment se sauver? Par la prière et la conversion; par une plus grande bonté. En abandonnant nos présomptions, notre égoïsme et notre arrogance. L’homme a son destin entre ses mains, mais pour se sauver, il doit se convertir.»


Une révélation de l’Assomption

Lors de la toute première apparition, Marie révéla à Bruno Cornacchiola le mystère de son Assomption: «Mon corps ne s’est pas corrompu, car il ne pouvait se corrompre. Mon divin Fils et les anges sont venus à ma rencontre à l’heure de ma mort.»

Or, quelques minutes plus tôt, Bruno était en train d’écrire un texte contre la doctrine mariale catholique! Trois ans plus tard, le 1er novembre 1950, Pie XII, qui fut le plus fidèle défenseur de Trois Fontaines, déclara le dogme de l’Assomption dans sa constitution dogmatique Munificentissimus Deus: «Nous prononçons, déclarons et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste.»

L’Assomption de Marie est une participation unique à la Résurrection de son Fils et une anticipation de notre propre résurrection qui se réalisera à la fin des temps. Autrement dit, de même que l’Assomption est le dernier mystère de la vie terrestre de Marie, de même ce mystère éclaire la fin de notre propre vie.

«Ce mystère, écrit un moine Bethléem, invite tout enfant de Dieu à s’unir dans l’allégresse sur la terre comme au ciel, à la Vierge Marie cachée avec le Christ en Dieu. La grâce de l’Assomption nous donne de préparer par d’innombrables petites morts d’amour quotidiennes, consenties librement, en communion à la mort d’amour de Jésus et de Marie, l’acte ultime d’amour par lequel chacun remettra son esprit et sa vie entre les mains du Père. L’élan de Marie, joyeuse d’aller vers le Père au terme de sa course terrestre, nous permet d’envisager notre mort et toute mort dans la profondeur et la sérénité de la mort de la Vierge, qui fut vraiment une mort d’amour.»

Si l’Assomption de la Vierge éclaire la fin de notre vie, elle est aussi une image et une lumière pour la vie de toute l’Église. «Tout comme dans le ciel, où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, de même sur terre, en attendant la venue du jour du Seigneur, elle brille déjà comme un signe d’espérance assurée et de consolation devant le Peuple de Dieu en pèlerinage» (Lumen gentium, no 68).

En effet, comme l’explique le père René Laurentin, ce mystère est tout indiqué pour fortifier notre espérance à mesure que l’Église s’approche du retour du Christ: «En la Vierge ressuscitée avec le Christ, l’Église en marche vers la parousie réalise déjà l’achèvement de son mystère. En ce premier membre qui n’a cessé de la devancer, elle atteint son terme, son repos et sa plénitude: la présence corporelle, sans voile et sans fin, auprès du Christ ressuscité. En définissant le dogme de l’Assomption. Pie XII a voulu proposer solennellement à l’Église, secouée par l’adversité et menacée dans la tempête, un gage d’espérance.»


Qui trouve Marie trouve Jésus

Enfin, en 1983, la Vierge apparait encore une fois à Bruno et lui demande cette fois la construction d’un sanctuaire en son honneur: «Viendront y prier les assoiffés, les égarés. Ils y trouveront l’amour, la compréhension, la consolation: le vrai sens de la vie. Ici, dans cet endroit de la grotte où je suis apparue plusieurs fois, ce sera le sanctuaire de l’expiation, comme si c’était le purgatoire sur la Terre. Il y aura une porte au nom significatif de porte de la Paix. Tous devront entrer par cette porte.»

Ainsi, cette grotte qui était surnommée «le repaire du péché» est devenue un grand lieu de culte et de conversion. «Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé!» Après tout, le cœur de toute la Révélation n’est-il pas la miséricorde de Dieu pour les pécheurs?

La fin de notre vie ou de ce monde n’emprisonne plus dans la peur celui qui accueille l’amour gratuit de Dieu avec Marie.

Oui, Marie est le secret d’une bonne vie et d’une bonne mort. Le voyant de Trois Fontaine dit un jour: «Qui trouve Marie trouve Jésus: la Voie, la Vérité, la Vie. Il trouve la vie et la grâce dans l’Église du salut, le Corps mystique du Christ, et y trouve aussi la Mère de l’Église.»

Sainte Marie, Vierge de la Révélation, priez pour nous!

Simon Lessard

Simon aime entrer en dialogue avec les chercheurs de vérité et tirer de la culture occidentale du neuf et de l’ancien afin d’interpréter les signes de notre temps. Responsable des partenariats pour le Verbe médias, il est diplômé en philosophie et théologie.