crèches

Les crèches du monde au marché de Noël de Cap-Santé

Texte et photos de Alexis Drapeau-Bordage

Une quarantaine de crèches du monde seront présentées les 25 et 26 novembre prochains au marché de Noël d’antan de Cap-Santé. Elles font partie d’une collection de plus de 300 pièces appartenant à Jasmin Houle, frère du Sacré-Cœur. Bien que la tradition des crèches du monde soit une habitude du marché de Noël depuis sa création, il s’agit de la troisième année où sa sélection y sera visible.

Frère Jasmin est particulièrement heureux de pouvoir exposer dans la chapelle, ce qui n’a pas été possible l’année dernière. « Il y avait des inquiétudes, car c’est une église historique qui date de l’époque de la Nouvelle-France; les organisateurs avaient peur que des milliers de gens y entrent et abiment le plancher avec leurs bottes », explique-t-il.

Cette année, un chemin spécial sera installé afin de protéger le sol. De jeunes guides seront aussi présents pour diriger les visiteurs et répondre aux questions.

Des différences nationales

Des crèches des cinq continents pourront être admirées lors des deux jours d’exposition. Chaque pays d’origine propose ses propres traditions quant à la fabrication de ces pièces, témoignant des différentes perceptions et inculturations de la Nativité à travers le monde.

Par exemple, les Allemands ont depuis 150 ans l’habitude de faire des crèches qui tournent tel un carrousel. Pour ce faire, les quatre bougies de l’avent, qui sont allumées progressivement, actionnent une hélice placée au-dessus qui fait tourner la scène entière.

Au Mexique, la coutume est de représenter Marie couronnée et entourée d’oiseaux. Une importance plus grande est aussi donnée aux rois mages, un phénomène commun en Amérique latine, note le collectionneur.

Les Malawites dépeignent quant à eux des animaux locaux dans leurs crèches. Au lieu de trouver Jésus entre le bœuf et l’âne, il repose plutôt près des zèbres, girafes et rhinocéros.

Des matériaux locaux sont aussi souvent utilisés pour la réalisation des miniatures, par exemple l’acajou au Bénin ou encore le bambou en Indonésie.

Propager la bonne nouvelle

Pour le religieux, son éventail de crèches fait partie de la mission d’évangélisation qui lui incombe. « Contrairement à des représentations de la résurrection, la crèche ne fait pas peur même dans les milieux qui ne sont pas vraiment religieux », raconte frère Jasmin, qui aime en particulier exposer dans les environnements déconnectés de la foi.

Il ajoute que c’est parce que Jésus vient dans notre monde de façon très humble, en se faisant tout petit. Selon lui, cette présence reflète l’attitude que les chrétiens doivent adopter par rapport au monde, c’est-à-dire d’apporter paisiblement une bonne nouvelle, l’espoir d’un monde meilleur.

Tout le monde a sa place à la crèche, indique-t-il finalement. Les modestes bergers et les grands mages sont tous invités à contempler l’enfant Dieu. De même, il espère que les gens se sentiront bienvenus à l’exposition, peu importe leurs croyances, allégeances et origines.

Pour une visite
L’exposition se tiendra à l’intérieur de l’église Sainte-Famille, de 11 h à 18 h le samedi, et de 11 h à 15 h 30 le dimanche. Pour le programme complet, rendez-vous en ligne.

Collaboration spéciale

Il arrive parfois que nous ayons la grâce d'obtenir un texte d'un auteur qui ne collabore habituellement pas à notre magazine ou à notre site Internet. Il faut donc en profiter, pendant que ça passe!