Pour mieux connaitre (et reconnaitre) l’oeuvre du Saint-Esprit, l’équipe du Verbe vous propose un film en accord avec chacun des sept dons spirituels; don de sagesse, d’intelligence, de conseil, de force, de science, de piété et de crainte de Dieu.
Don de Sagesse | Une sagesse ordinaire, Claudette Lajoie-Chiasson, 1983, 27 minutes.
À quoi ressemble la sagesse? À 79 ans, Édith Pinet, mère de famille, fermière, commerçante, sagefemme et « docteure de tous les maux », l’incarne mieux que tous les philosophes barbus et professeurs à lunette. Cette femme peu ordinaire a réalisé l’exploit remarquable d’avoir mis au monde plus de 3000 enfants (sans en perdre un seul!), soit la presque totalité des habitants de sa région en Acadie. Donner la vie et donner sa vie lui ont permis d’acquérir la vraie sagesse, qui est bonté au service d’autrui. Un court-métrage documentaire qui rend hommage à la sagesse extraordinaire des gens ordinaires.
Don d’intelligence | La fontaine, Darren Aronosky, 2006, 96 minutes.
Drame réalisé par Darren Aronosky, La fontaine offre une exploration existentielle et symbolique du rapport trouble de l’homme à sa mort. Trois récits s’enchevêtrent et s’éclairent pour raconter le combat acharné du protagoniste, Tommy (Hugh Jackman), chercheur en cancérologie, contre le cancer qui promet d’emporter son épouse bienaimée, Izzy (Rachel Weisz). Son leitmotiv va comme suit : « La mort est une maladie, comme n’importe quelle autre. Et il y a un remède. Et je le trouverai. » Les questions que pose ce long-métrage n’ont pris aucune ride, notamment à l’heure où les avancées technoscientifiques semblent vouloir faire reculer toujours plus les limites qui nous définissent. Une grande œuvre que magnifie la bande sonore époustouflante de Clint Mansell.
Don de conseil | 127 heures, Danny Boyle, 2010, 94 minutes.
Le film 127 heures est une adaptation de l’autobiographie Plus fort qu’un roc, le récit de l’alpiniste Aron Ralston, qui s’est retrouvé le bras coincé entre une roche et une paroi dans une crevasse du Blue John Canyon. Parti sans demander conseil, sans avertir personne, l’aventurier solitaire repense à ses proches pendant qu’il lutte seul pour sa survie avec moins d’un litre d’eau, six jours durant. Le réalisateur nous tient en haleine alors que le protagoniste demeure essentiellement immobile. Si rien ne semble se passer, un drame se joue devant nos yeux : face à lui-même, à son impuissance, c’est en s’accrochant à l’amour des autres que Ralston trouve la force nécessaire pour se hisser vers la lumière.
Don de force | La vie secrète de Walter Mitty, Ben Stiller, 2013, 114 minutes.
Walter Mitty ne vit pas dans le réel, mais dans un monde fantasmé dont il est le héros incontesté. Il travaille pour le service photographique du magazine Life, mais s’évade constamment dans l’imaginaire pour oublier un quotidien morne et peu satisfaisant. Le négatif manquant d’un photographe qu’il apprécie particulièrement l’entraine dans une série d’aventures afin de le retrouver. Il goute alors pleinement le réel pour la première fois. Un voyage tant intérieur qu’extérieur qui demande beaucoup de courage; un film qui donne le gout de passer du rêve à la réalité.
Don de science | Genesis, Claude Nuridsany et Marie Pérennou, 2004, 81 minutes.
Le titre Microcosmos rappelle à plusieurs un magnifique documentaire de 1996 sur les insectes, réalisé par Claude Nuridsany et Marie Pérennou. Le couple de réalisateurs français récidive en 2004 avec Genesis, une fable philosophique sur l’origine du monde, narrée par un griot africain. Les plans qui se succèdent tissent une trame qui nous fait revivre les grandes étapes de la création et contempler le règne du vivant. Les animaux, les insectes et les amphibiens deviennent les acteurs de ce scénario dans lequel les bruits naturels et la musique donnent à voir des scènes parfois cocasses ou pleines de suspense. Un film pour toute la famille !
Don de piété | Ce qui nous lie, Cédric Klapisch, 2017, 113 minutes.
Une fratrie se retrouve en Bourgogne (France) après la mort du père, un évènement qui débouche sur un dilemme : vendre le vignoble familial ou trouver le moyen de racheter les parts. Un opus de Cédric Klapisch qui fait nous plonger au cœur des déchirements de Jean, parti il y a plus de dix ans, revenu tel un fils prodigue auprès d’un père mourant. Renoncer à un héritage profond ou tout oublier? Jean est ainsi entrainé sur le chemin sinueux de l’attachement à sa terre, à son père, à sa famille et à tout ce qui le lie à ses racines.
Don de crainte | L’ile, Pavel Lounguine, 2006, 112 minutes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, un marin russe et son capitaine sont assaillis par des nazis. Menacé, le marin tue son capitaine pour garder sa vie. Il se retrouve échoué et mourant sur une ile où vivent des moines qui le rescapent. C’est ainsi que commence sa vie monastique, dans l’ascèse et la prière en vue de racheter le meurtre de son ami. L’esprit meurtri par le repentir, il reçoit des dons qui suscitent un engouement populaire. Tentant de compenser sa réputation de sainteté par une attitude et un mode de vie excentriques, il subit la moquerie de ses frères. Une véritable catéchèse cinématographique.
