Sise sur l’ile de Lamèque dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, l’église Sainte-Cécile-de-la-Petite-Rivière-de-l’Île représente, par son exubérante gaité, l’un des plus étonnants attraits du tourisme religieux local.
De 1910 à 1913, on procède à la construction d’une nouvelle église en bois d’inspiration romane.
De facture classique et d’ornementation sobre, le lieu de culte va subir une transformation esthétique radicale après l’entrée en fonction du nouveau curé résident, l’abbé Gérard D’Astous (1920-2000). Il demeurera en poste de 1966 à 1986.
Peu de temps après son arrivée, l’homme de foi entreprend de repeindre entièrement l’église avec sa touche de créativité toute personnelle.
Ce projet ambitieux sème la controverse chez certains paroissiens qui y trouvent une ambiance criarde, inadmissible pour un lieu de culte. Le prêtre fait fi des divergences d’opinions et maintient le cap.
Mieux connu sous son sobriquet d’«église bonbon», le bâtiment, à l’extérieur tout peint de blanc, surprend le visiteur par une décoration intérieure dont l’originalité se déploie dans une fantaisie de couleurs et de motifs.
Dans le portique, les murs sont peints dans la partie inférieure d’arbres représentant la terre, tandis que la partie supérieure est occupée par la mer, symboles de l’économie locale.
Sous le jubé, des cloches entourées de notes de musique appellent les fidèles à la messe dominicale, en plus d’évoquer Sainte-Cécile, patronne des musiciens.
Cette charmante petite église, avec son immense fresque naïve, démontre toute la richesse et la diversité du patrimoine religieux qu’il est possible de découvrir lorsqu’on sort des sentiers battus.