Monsieur G. veut partir à la maison

Au début de l’hiver, monsieur G. apprenait que son cancer de l’œsophage était passé en phase terminale. Ses cinq enfants assurent une présence quotidienne à ses côtés. Or, ce n’est pas suffisant pour éviter une hospitalisation : il fallait trouver une infirmière pour lui prodiguer les soins que son état nécessite. C’est à ce moment qu’entre en scène Caroline, infirmière et accompagnante en fin de vie. Zoom sur une fin de vie vécue dignement.

fin de vie
fin de vie

Infirmière depuis plusieurs années, Caroline est directrice du programme d’accompagnement en fin de vie (thanadoula) à l’école Cybèle. Depuis plus de deux mois, elle se rend chaque soir chez monsieur G. pour l’assister. Elle l’alimente à l’aide du tube nasogastrique et passe la nuit auprès de lui.

fin de vie
fin de vie

Les soins prodigués par Caroline ont ceci de particulier qu’ils se donnent au domicile du patient. Elle me dit qu’ici, parce qu’elle est « dans les affaires de monsieur G. », les choses se déroulent à son rythme, selon ses besoins et ses demandes.

fin de vie

Il y a quatre ans, l’épouse de monsieur G. est décédée paisiblement, entourée de ses proches. Cette expérience les a convaincus – lui et ses enfants – que c’était ce qu’ils souhaitaient pour le prochain départ.

fin de vie
fin de vie

Même si monsieur G. parait relativement en forme, Caroline me confie que ses forces déclinent. Le soir, il préfère regarder le hockey plutôt que de discuter de ce qui s’en vient. Caroline s’assoit alors, en silence, un peu en retrait.


Ce texte est tiré du magazine Le Verbe, Printemps 2019. Pour consulter la version numérique, cliquez ici. Pour vous abonner gratuitement, cliquez ici.

Marie Laliberté

De Repentigny-La-Pittoresque, Marie Laliberté détient deux DEC, un en arts et lettres et un en photographie. Elle adore documenter des histoires en photos.