En cette Semaine du développement international, Le Verbe a voulu rencontrer un organisme d’ici qui œuvre en solidarité avec des pays du Sud : Collaboration Santé Internationale. Depuis déjà 53 ans, l’organisme à but non lucratif récupère les surplus de matériel médical du réseau de la santé du Québec et les offre gratuitement à des pays en voie de développement, à travers le monde entier. Si CSI est aujourd’hui une organisation qui se dit laïque, la foi qui a autrefois inspiré sa fondation est toujours présente derrière les actions de ses membres.
Initialement connue sous le nom de L’Assistance Médicale Internationale (L’AMI), Collaboration Santé Internationale (CSI) est fondée en 1968 par le père capucin Célestin Marcotte. Ce dernier revient alors d’un voyage au Tchad où il tombe malade et obtient le peu de médicaments disponibles. Afin de remédier à cette réalité de nombreux pays en développement, le curé de la paroisse Saint-Charles de Limoilou décide de fonder un organisme qui facilitera leur approvisionnement en médicaments et en matériel médical.
« Unique au Canada »
Étant la seule organisation à but non lucratif accréditée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour récupérer les surplus médicaux à des fins d’aide humanitaire, CSI est quelque peu unique au Québec. L’ambassadeur de Tunisie au Canada, Imed Torjemane, irait même jusqu’à dire au pays.
Ce dernier entend parler de CSI pour la première fois en mai 2021. À l’époque, la pandémie frappant de plein fouet la Tunisie, il invite la communauté tunisienne internationale à envoyer des dons pour venir en aide à la population locale. Apprenant qu’il existe un organisme aidant dans la structuration de collectes de dons, M. Torjemane établit rapidement un partenariat avec CSI. Après seulement cinq jours, la somme ambitionnée de 12 500 $ est amassée. L’ambassade de Tunisie au Canada lance alors une première opération (un premier conteneur) qui est vite suivie de quatre autres.
« CSI est un partenaire formidable. Nous n’aurions jamais pu avoir tout ce matériel médical avec 12 500 $. Pour moi, c’est une surprise du ciel », lance l’ambassadeur, reconnaissant.
Du scanneur roulant au lit d’hôpital, en passant par l’échographe et le cabinet dentaire, pour finir avec le plateau technique de bloc opératoire, tous les équipements médicaux pouvant être transportés par voie maritime sont envoyés aux pays demandeurs. Ces derniers sont, aujourd’hui, 92 à bénéficier de l’aide de CSI et doivent, pour cela, suivre un processus rigoureux.
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