Dès sa sortie, la nouvelle série Messiah produite par Netflix, qui met en scène le retour du Christ à notre époque, a généré de vives polémiques.
Plusieurs groupes, voire plusieurs pays, s’opposent à sa diffusion. La Jordanie a ainsi interdite que la deuxième saison y soit tournée.
Malgré d’autres critiques positives, Frédérique Francoeur, chroniqueuse à On n’est pas du monde, trouve que la série est décevante et « caricaturale ».
Elle ne reprend que les « éléments sensationnalistes » de l’histoire du Christ, affirme-t-elle, que ce qui nous pousse à la « catharsis ». Alors que, selon Antoine Malenfant, animateur de l’émission, « l’essentiel du christianisme ne se joue pas dans les gros miracles, le son et lumière, le feu d’artifice ».
Quand on reprend des éléments de la Bible, comme dans le film sur Noé, sorti il y a quelques années, on va chercher les éléments sensationnalistes, intenses, et on les pousse là […]. C’est ça qui m’énerve.
Frédérique Francoeur
Toujours selon la chroniqueuse, Messiah ne montre que les actes les plus spectaculaires du Christ, alors qu’elle aurait pu se révéler plus subtile. À cela s’ajoute tout un aspect exagéré propre à Hollywood, jumelé à des personnages stéréotypés et de la musique apocalyptique.
Autre critique, la série propose une vision fidéiste de la religion. Elle oppose raison et foi en supposant un Messie fou selon la science versus un Messie sain selon la croyance.
Néanmoins, celui qui regarde la série doit constamment se demander ce qu’il ferait devant les grands signes qu’accomplit ce « Messie ». En même temps, il doit se positionner devant les doutes apportés par le FBI et la CIA qui enquêtent sur son cas.
La force de la série est donc la confrontation qu’elle amène chez l’auditeur. On se demande « Qu’est-ce que je ferais à la place de ces gens-là ? »