salle de bain
Photo : Karolina Grabowsk / Pexels, détail

Faire propre sans souiller la Création : quelques trucs écolos pour la salle de bain

Plic, ploc. Plic, ploc.

Le robinet de la salle de bain fuit. Il est 22 h et le tintement des gouttes d’eau vous tient éveillé ; vous serez de corvée de plomberie !

Il y a d’autres bruits dans la salle de bain, mais ils ne nous empêchent pas vraiment de dormir. C’est la petite poubelle à côté des toilettes qui déborde chaque semaine. Le comptoir qui se camoufle sous des crèmes plus ou moins périmées. La pomme de douche qui déverse un déluge à chaque utilisation. Le rideau de douche qu’on jette deux fois par an.

Rien de dramatique. Pas de quoi devenir insomniaque. Cela dit, est-il possible d’apporter une note plus belle et sensée dans cet espace de vie ? D’intégrer de petits gestes qui chantent chacun à leur tour : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour toute ta Création » ?

Voyons voir comment convertir notre salle de bain grinçante en salle de bain qui chante.

Les gestes de base

Si écologie rime avec sobriété, cela ne veut certainement pas dire que nous devons cesser de prendre soin de notre corps. Et cela commence par une bonne hygiène !

Il existe des centaines de savons, shampoings et revitalisants produits au Québec à partir de produits équitables et locaux. Visitez donc la Savonnerie des diligences, les Savons Milca, les Produits Lemieux ou encore la Saponnière Québécoise ; en barre ou en bouteille rechargeable, il y a l’embarras du choix. Petite astuce : pour allonger la durée de vie d’un savon, rien ne vaut un bon support en bois.

Elle commence enfin à se faire une place dans les pharmacies : la brosse à dents en bambou ! Biodégradable et bien jolie, elle prendra efficacement soin de vos quenottes. Tout comme la soie dentaire et les dentifrices naturels, par ailleurs. Une fois la brosse à dents en fin de vie, laissez-la tremper une nuit dans l’eau afin d’en retirer facilement les poils ; le manche peut ensuite aller directement dans le composteur ou servir de paillis.


Cet article est tiré du numéro spécial Visitation de la revue Le Verbe. Cliquez ici pour consulter la version originale.


Qu’est-ce qui est utilisé quelques secondes avant d’être jeté ? Le coton-tige ! On peut le remplacer par plusieurs options lavables comme l’oriculi (un cure-oreille en bois ou en inox) ou un coton-tige en silicone. Pas convaincu ? Plusieurs grandes marques sont entièrement biodégradables et fabriquées en Amérique du Nord.

Les gestes en plus

Prendre soin de son corps, cela s’exprime aussi par une allure soignée. Et là aussi, plusieurs belles options s’offrent à nous.

Pour le maquillage, il existe plusieurs marques équitables et biodégradables de qualité. C’est le cas des cosmétiques italiens Kjaer Weis ou des produits français Zao Make Up. Chez nous, la marque montréalaise Bkind produit divers cosmétiques et accessoires dans des emballages recyclables. Finalement, les plus motivés fabriquent leurs propres cosmétiques : toutes les informations nécessaires pour se lancer se trouvent sur le site Internet des Trappeuses et de CoopCoco, deux entreprises québécoises.

Quasiment tous les élastiques à cheveux sont composés de plastique et s’usent redoutablement vite. Deux exceptions : les élastiques colorés Kooshoo et les élastiques noirs Tierra Ties, composés de caoutchouc naturel et de coton. De plus, des dizaines de petites entreprises québécoises fabriquent également d’élégants chouchous (scrunchies) à partir de retailles de tissus.

Plein d’autres petits gestes sont possibles. Choisir des produits nettoyants sains, économiser l’eau, revoir le contenu de la pharmacie… Et vous, par quel geste commencera votre louange ?


Ariane Beauféray

Ariane Beauféray est doctorante en aménagement du territoire et développement régional. Elle s’intéresse à l’écologie intégrale et met au point de nouveaux outils pour aider la prise de décision dans ce domaine. Collaboratrice de la première heure, elle est désormais membre permanente de l’équipe de journalistes du Verbe médias.